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Pourquoi les actions bancaires européennes font-elles leur grand retour ?

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Ces derniers mois, de nombreux investisseurs se sont concentrés sur tout ce qui avait trait à l’or, à l’IA et à la défense. Pourtant, un autre secteur est en excellente forme : celui des actions européennes.

Le secteur a déjà entamé un rallye l’année dernière et est même, cette année, le secteur le plus performant d’Europe. Depuis début 2025, le STOXX Europe 600 Banques se situe à 23 % dans le vert, tandis que le STOXX Europe 600 élargi se porte tout sauf mal avec une hausse de 9 % (situation au 4 mars 2025).

C’est surtout Société Générale (+44 %), Banco de Sabadell (+39 %) et Banco Santander (+38 %) qui ont affiché une montée en flèche depuis début 2025 (situation au 4 mars 2025). Selon Bloomberg, les actions bancaires européennes ont enregistré leur plus longue série de hausses depuis 1997. Les investisseurs qui ont acheté un tracker sur l’indice STOXX Europe 600 Banques il y a quatre ans ont depuis vu leur investissement plus que doubler.

Pourquoi les banques européennes sont-elles en train de renaître ?

1. Des résultats d’exploitation solides

Après la crise financière, les banques européennes n’avaient pas le vent en poupe. Pendant toute une décennie, elles ont dû composer avec des taux d’intérêt bas, voire négatifs. Les perspectives pour le secteur se sont considérablement améliorées depuis que les banques centrales ont commencé à relever les taux en 2022. Depuis lors, les banques ont vu leurs bénéfices augmenter fortement en répercutant la forte hausse des taux beaucoup plus rapidement sur les emprunteurs que sur les épargnants. Certaines banques ont même enregistré des bénéfices records ces deux dernières années.

Le fait que les banques sont actuellement à l’origine du rallye des actions européennes n’est pas injustifié. Selon Bloomberg, leurs résultats pour le quatrième trimestre 2024 ont dépassé les attentes de 10 % en moyenne. Ces derniers trimestres, les banques ont prouvé que même une baisse des taux directeurs semblait peu nuire à leurs activités. Le sentiment des investisseurs est également de plus en plus positif. Si certaines banques ont récemment enregistré un repli après la publication de leurs résultats et de leurs perspectives, les investisseurs ont rapidement été prêts à acheter davantage. Il n’a ainsi fallu que quelques jours à UniCredit et Barclays pour se remettre de leur chute.

2. Buybacks et dividendes

De nombreuses banques ont annoncé l’achat d’actions propres ces dernières semaines. L’objectif de ces rachats est de renforcer davantage la confiance des investisseurs, de soutenir le cours de l’action et d’exploiter les bénéfices des entreprises. Acheter des actions propres permet de réduire le nombre d’actions en circulation, ce qui augmente le bénéfice par action.

Bloomberg a calculé que, en 2024, les valeurs financières représentaient un cinquième des dividendes distribués et de la création de valeur générée par les buybacks au sein des sociétés STOXX Europe 600. Selon les estimations d’UBS citées dans le Financial Times, les banques européennes (y compris le Royaume-Uni) verseront 74,4 milliards d’euros de dividendes en 2025 et dépenseront 49 milliards d’euros en buybacks. Banco Santander a par exemple déjà annoncé des buybacks d’une valeur de 10 milliards d’euros pour 2025 et 2026, Société Générale prévoit un achat d’actions d’une valeur de 872 millions d’euros, HSBC veut acheter des actions propres pour 2 milliards d’USD au premier trimestre de 2025, BNP Paribas récupérera 1,1 milliard d’USD pour des buybacks en 2025, etc.

Les buybacks ne sont pas un nouveau phénomène, mais 2025 sera une année record. Les nouveaux programmes de rachat et les augmentations de dividendes suivent une période lors de laquelle de nombreux investisseurs ont délaissé le secteur. Après la crise financière, les banques ont été confrontées à de faibles valorisations, à une politique de dividendes modeste et ont même été invitées à supprimer les dividendes et à suspendre les programmes de rachat.

3. Vague de reprises

La vague de consolidation dans le secteur bancaire européen donne un coup de pouce supplémentaire aux cours des actions. Il y a quelques mois, BNP Paribas, par exemple, a déjà réussi à séduire AXA Investment Managers, mais d’autres romances sont aussi dans l’air. Celles-ci peuvent non seulement apporter des économies d’échelle (plus forts ensemble), mais permettent aussi de réduire les coûts.

Actuellement, c’est en Europe du Sud qu’il y a beaucoup de choses qui bougent. UniCredit, par exemple, fait pour le moment la cour à son petit rival Banco BPM, qui est actuellement en train de racheter Anima Holding. UniCredit a en même temps jeté son dévolu sur Commerzbank en Allemagne. La Banca Monte dei Paschi di Siena a à son tour lancé une offre sur Mediobanca, tandis que la BPER Banca vise la Banca Popolare di Sondrio. Et en Espagne, BBVA a des vues sur Banco de Sabadell.

Si les actions impliquées dans ces acquisitions potentielles figurent parmi les plus performantes de l’année, elles ne sont certainement pas les seules. La banque française Société Générale est actuellement la meilleure performeuse de l’indice STOXX Europe 600 Banques, avec une hausse de 44 % cette année (situation au 4 mars 2025).

4. Plus attrayantes que les banques américaines

Le récent rallye a fait grimper la valorisation du secteur. Les actions bancaires européennes sont toujours attrayantes, mais ne sont plus non plus bon marché. L’indice STOXX Europe 600 Banques se négocie actuellement à un ratio cours/bénéfice de 8, contre 13,50 pour l’indice KBW Bank axé sur les États-Unis. Les banques européennes sont moins chères que les actions bancaires américaines et peuvent également se prévaloir d’un rendement de dividende de 5,9 %, ce qui est plus du double du rendement de 2,6 % de l’indice KBW (situation février 2025).

Est-ce le moment propice pour en acquérir ?

Le rallye du secteur bancaire européen offre des opportunités potentielles. Avec des résultats d’exploitation solides combinés aux buybacks à grande échelle et à une vague d’acquisitions susceptibles de générer des économies de coûts et d’échelle, le secteur semble particulièrement attractif. Les valorisations relativement favorables par rapport à leurs homologues américains et le rendement du dividende intéressant renforcent davantage cette image.

Pour les investisseurs ayant une vision à long terme et un profil de risque adapté, le secteur peut offrir des opportunités. Cependant, il est important d’être bien conscient des risques. Les cours évoluent rarement en ligne droite. Les bénéfices pourraient avoir atteint leur point culminant, sans oublier l’impact des baisses de taux potentielles de la BCE. L’évolution de l’économie et l’impact des éventuelles taxes à l’importation joueront également un rôle important à cet égard.

Avant de prendre une décision, il est essentiel d’analyser soigneusement les perspectives de croissance, la volatilité des marchés et votre propre situation financière. Enfin, la diversification reste un élément indispensable de tout portefeuille robuste.

Comment investir dans des actions bancaires européennes ?

1. Actions individuelles

Les investisseurs qui trouvent certaines banques spécifiques attrayantes et qui sont prêts à gérer activement leur portefeuille peuvent investir directement dans des actions bancaires individuelles. L’inconvénient, c’est qu’il faut disposer de plus de connaissances et de temps pour surveiller la performance des actions individuelles.

2. Trackers (ETF)

Pour ceux qui souhaitent une exposition plus large au secteur sans devoir choisir des actions spécifiques, il existe des ETF (Exchange Traded Funds) qui suivent le secteur bancaire européen. L’avantage des trackers est qu’ils offrent un investissement diversifié dans l’ensemble du secteur, ce qui réduit l’impact des mouvements individuels des actions.

3. Fonds gérés activement

Les investisseurs qui préfèrent laisser les décisions à une équipe de gestion professionnelle peuvent opter pour des fonds gérés activement qui mettent l’accent sur les banques européennes ou le secteur financier au sens large. L’avantage des fonds est que les gestionnaires de fonds anticipent activement les évolutions du marché et sélectionnent les meilleures opportunités. L’inconvénient est que leurs frais de gestion sont souvent plus élevés que ceux des trackers.

Quelle que soit l’approche que vous choisissez, la diversification et une vision à long terme restent des aspects essentiels d’une stratégie d’investissement réussie. Avant d’investir, consultez les principales caractéristiques et les principaux risques des instruments financiers.

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