Comment vous préparez-vous financièrement à vivre plus longtemps ?

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Et si vous étiez né(e) en Belgique en 1885 ? Selon Statbel, une femme avait alors à l'époque une espérance de vie de 46,6 ans. Un homme aurait dû se contenter de 43,6 ans (imaginez, une crise de la quarantaine à 21 ans...). Traversez le temps jusqu’à aujourd’hui, et l’espérance de vie a explosé. Vous avez une fille aujourd’hui ? Son espérance de vie est de 84,6 ans. Vous avez un fils ? Son espérance de vie est de 80,3 ans en moyenne. Respectivement 38 et 36,7 années de gagnées, en moins de 140 ans. L’espérance de vie continuera à augmenter encore un peu au cours des prochaines décennies. Une autre statistique marquante ? En 1960, notre planète comptait environ 20 000 centenaires selon les Nations Unies. D’ici 2060, ils seront près de 5,5 millions... Ce n’est pas qu’une question de quantité, mais aussi de qualité. Nous vivons non seulement plus longtemps, mais aussi plus sainement et dans un environnement plus confortable. Et c’est une excellente nouvelle. Mais cela implique aussi que nous devions réfléchir à temps à la manière dont nous pouvons gérer financièrement ces années de vie supplémentaires. Il y a en effet une bonne raison de prendre les choses en main : les dépenses liées à la pension augmentent et il n’est pas certain que la marge budgétaire sera suffisante pour offrir une pension décente à tout le monde. Cela s’explique notamment par la diminution de la population active : de moins en moins de personnes alimentent la caisse de retraite, alors qu’il y a de plus en plus de pensionnés. En 2000, il y avait 435 Belges en âge de travailler pour 100 pensionnés selon Statbel. D’ici 2050, il y en aura 253 pour 100.

Par sécurité, mieux vaut donc se prévoir une poire pour la soif. D’autant plus que selon l’OCDE, la pension en Belgique est en moyenne 38,1 % inférieure au dernier salaire (net). Peut-être même d’autant plus si vous êtes une femme. Et il y a deux raisons à cela. D’une part, les femmes vivent en moyenne quelques années de plus que les hommes. D’autre part, elles gagnent moins en moyenne : selon Securex, le salaire brut des femmes était d’environ 8 764 euros inférieur à celui des hommes en 2022. Par conséquent, leur pension est également inférieure en moyenne.

Que pouvez-vous faire ?

1. Tout commence par un plan

Planifier l’avenir commence par dresser un aperçu détaillé de votre situation financière actuelle, de vos prévisions financières et de vos objectifs pour le futur. Établir un plan vous permet de voir s’il y a (ou non) un décalage entre vos prévisions et vos souhaits quant à votre situation financière (spoiler alert : les Belges ont tendance à surestimer leurs revenus de pension). Un tel plan doit vous permettre de répondre à la question : de combien aurai-je besoin plus tard et que dois-je faire dès maintenant pour atteindre cet objectif ?

Dresser un aperçu de vos finances actuelles – vos revenus, vos dettes, votre épargne, vos placements, vos dépenses – constitue sans doute l’étape la plus facile. Il est par contre plus difficile de projeter votre situation financière. En effet, personne ne peut prédire avec certitude à quoi ressemblera sa situation financière, professionnelle ou familiale à l’avenir. Ou à quoi ressemblera le monde de façon générale. Votre carrière, le montant d’un héritage, l’inflation... c’est difficile à prévoir à long terme. Cependant, vous pouvez prévoir, avec une certaine précision, le montant de vos revenus de pension (pension légale et complémentaire), de vos remboursements d’emprunts d’éventuels, des frais d’études pour vos enfants, de vos futurs revenus d’épargne ou de placements. Faites donc tout de même l’exercice, afin d’avoir au moins un plan de base que vous pouvez adapter et affiner tous les x ans. Lors de l’élaboration de votre plan, tenez également compte de l’évolution de vos dépenses après votre pension, comme des voyages plus fréquents ou l’achat d’une résidence secondaire. Par ailleurs, partez du principe que vous et/ou votre partenaire resterez peut-être en vie plus longtemps que prévu et que vos dépenses liées aux soins de santé augmenteront avec l’âge. En effet, les frais liés aux soins de santé sont en moyenne six fois plus élevés pour les plus de 85 ans que pour les 55 à 59 ans. Vous êtes convaincu de l’utilité d’un plan financier mais vous ne vous sentez pas à l’aise à l’idée d’en créer un vous-même dans un tableur ou sur papier ? Dans ce cas, vous pouvez également utiliser des apps et des modules de calcul en ligne qui vous aideront dans votre tâche (recherchez « financial plan »). Une autre solution consiste à contacter un financial planner. Ces experts disposent d’outils pour calculer précisément ce dont vous aurez besoin par la suite, compte tenu de votre situation familiale, de vos objectifs, de l’inflation, de la planification successorale... Quelle que soit la manière dont vous le concrétisez : retenez qu’un tel plan est un document dynamique et qu’il vaut mieux l’évaluer et l’adapter chaque année.

2. Augmentez vos revenus mensuels de pension

Outre votre pension légale, vous recevrez peut-être une allocation (unique) sous la forme d’une pension complémentaire (via votre employeur, une Pension Libre Complémentaire pour Indépendants ou un Engagement Individuel de Pension). De même, si vous avez souscrit une épargne-pension, vous pouvez vous attendre à un petit extra. Toutefois... à moins de percevoir une pension de fonctionnaire généreuse, il y a peu de chances que tout cela suffise pour vivre confortablement pendant des dizaines d’années. Vous devrez probablement puiser dans vos réserves pour maintenir votre niveau de vie. Les derniers chiffres de Statbel indiquent qu’en 2020, les pensionnés consacraient environ 1 660 euros par mois à des biens et services. Pour les ménages comptant au moins deux personnes, les dépenses communes s’élevaient à environ 2 650 euros par mois. Bien entendu, il s’agit de moyennes qui peuvent masquer de grandes différences. Compte tenu de l’inflation de ces dernières années, il est préférable d'y ajouter environ 15 % (respectivement 1 910 euros pour les isolés et 3 050 pour les couples pensionnés). Il y a donc de réelles chances que votre pension légale et complémentaire ne soit pas suffisante pour couvrir vos dépenses et laisser de la place aux loisirs.

Vous pouvez ainsi déjà constituer un butin de guerre pour plus tard :

  • Investir Bien qu’investir comporte des risques, le rendement potentiel est plus élevé à long terme. Afin de limiter les risques, il est important de répartir vos investissements. Si vous n’avez pas encore ou peu d’expérience dans ce domaine, un plan d’investissement périodique pourrait être une solution. Les investissements peuvent également générer des revenus réguliers, comme des dividendes d’actions ou des coupons d’obligations. Au moment de choisir vos placements, tenez également compte de l’augmentation de l’espérance de vie. Si vous vivez plus longtemps, cela signifie également que votre horizon de placement peut être plus long. Par conséquent, si cela correspond à votre appétence au risque, vous pouvez également investir de manière plus dynamique, en investissant davantage en actions qu’en obligations, par exemple.
  • Épargner L’épargne reste l’une des manières les plus traditionnelles et les plus sûres de se constituer un patrimoine. Surtout si vous ne pouvez et si vous ne voulez pas prendre trop de risques, épargner pour votre pension peut être une option. Il faut toutefois accepter que l’inflation épuise probablement le pouvoir d’achat de votre épargne à long terme. Les assurances vie des branches 21 et 23 constituent une alternative susceptible d’offrir un rendement supérieur. Elles vous permettent d’investir ou d’épargner tout en protégeant vos proches. Si vous décédez, vous pouvez leur laisser l’argent épargné.
  • Investir dans l’immobilier Vous pourriez acheter une habitation à mettre en location, les revenus locatifs constituant une source de revenus. Vous pouvez aussi investir dans un bien immobilier pour le rénover, le mettre en location pendant quelques années, puis le vendre avec un bénéfice. L’immobilier peut être un bon investissement car il a le potentiel d’augmenter en termes de valeur et de générer un flux de revenus stable. Il peut s’agir d’un investissement résistant à l’inflation. Tenez compte du fait que, comme pour tout investissement, des risques y sont liés. Vous n’êtes pas toujours certain de percevoir un revenu mensuel. Il est également possible qu’à l’avenir, le législateur taxe les revenus locatifs ou les plus-values. En guise d’alternative ou de complément, il est également possible d’investir dans de l’immobilier coté en bourse, si cela correspond aux risques que vous pouvez et que vous voulez prendre.
  • Épargne-pension Commencez l’épargne-pension le plus tôt possible si vous ne l’avez pas encore fait. Ce système vous permet de planter une pomme supplémentaire (voire tout un pommier) pour la soif. Les pouvoirs publics vous donneront un coup de pouce à cet effet car vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal.
  • Envisager de travailler en étant pensionné Prendre sa retraite ne signifie pas forcément passer de la cinquième vitesse au point mort. En tant que pensionné, si vous avez au moins 65 ans ou dans le cas où vous n’avez pas encore 65 ans, si vous avez déjà travaillé 45 ans, vous pouvez continuer à travailler et gagner un revenu d’appoint illimité tout en touchant votre pension de retraite complète. Attention : vous serez taxé sur ces revenus.

3. Ne pas donner votre argent trop et/ou trop tôt

C’est très bien de vouloir partager une partie de votre patrimoine avec vos enfants, avec d’autres personnes ou avec des organisations qui vous tiennent à cœur. Les pouvoirs publics facilitent également cette démarche en rendant les donations fiscalement plus attrayantes que les droits de succession. La donation présente toutefois l’inconvénient d’être définitive. Elle ne peut être annulée que dans des cas très exceptionnels. Si vous voulez faire une donation et si vous avez bien calculé qu’il vous reste suffisamment pour vos propres besoins, il peut être judicieux d’intégrer des mécanismes de sécurité. Par exemple, en faisant don d’un portefeuille d’actions avec réserve d’usufruit. De cette manière, vous pouvez toujours conserver les revenus, le contrôle et la gestion du portefeuille donné. Vous pouvez, par exemple, aussi donner une habitation mais continuer à y habiter vous-même ou la louer et percevoir les revenus. Outre la réserve d’usufruit, vous pouvez également associer d’autres conditions, modalités et/ou charges à une donation. Vous pouvez, par exemple, ajouter une clause stipulant que les biens donnés vous reviennent si le bénéficiaire décède avant vous. Votre notaire ou un autre expert patrimonial peut vous y aider.

4. Vivre ensemble sous le même toit ?

Enfin, au lieu de vivre séparément, vous pouvez, à terme, envisager de réunir plusieurs générations sous le même toit pour vivre ensemble. Cela présente ses avantages, tant sur le plan financier que sur le plan des soins et du contact social. Vous partagez les frais de logement et vous pouvez vous soutenir mutuellement dans la vie quotidienne. Évidemment, cette formule présente aussi des inconvénients et ne convient pas à tout le monde.

Cette communication ne contient ni un conseil d’investissement ou recommandation, ni une analyse financière. Aucune des informations contenues dans cette communication ne doit être interprétée comme ayant une valeur contractuelle d’aucune sorte. Cette communication n’est produite qu’à des fins indicatives et ne constitue en aucun cas une commercialisation de produits financiers. Keytrade Bank ne pourra être tenue responsable des décisions prises sur la base des informations contenues dans cette communication, ou de son utilisation par un tiers. Avant d’investir dans des instruments financiers, veuillez vous informer en bonne et due forme et lire attentivement le document « Aperçu des caractéristiques et risques essentiels des instruments financiers que vous trouverez dans la section « Documents » sur keytradebank.be.

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