Investir dans les pays émergents : est-il plus judicieux d’acheter des fonds d’investissement que des trackers ?

Keytrade Bank logo

Keytrade Bank

keytradebank.be

Les marchés financiers américains ne sont pas seulement réputés être les plus importants, les plus liquides et les plus capitalisés au monde. Ils sont également les plus performants. Comme il y a tant d’acteurs - acheteurs et vendeurs - sur le marché, vous pouvez supposer que le prix que vous payez pour une action tient compte de toutes les informations disponibles sur cette entreprise, le secteur, le contexte économique, la politique de taux, etc. En d’autres termes, le cours d’une action s’adapte immédiatement sur la base de toutes les données disponibles. Dès qu’une mauvaise nouvelle parvient, par exemple à propos d’une entreprise, les investisseurs en tiennent immédiatement compte, ce qui fait baisser le cours quasi immédiatement.

À la recherche de perles cachées ?

Selon cette hypothèse d'efficience des marchés, il est difficile pour les investisseurs d’obtenir un avantage en matière d’information. Mieux investir que le reste du marché (= tous ces autres millions d’investisseurs), en tirant parti de modèles inconnus ou d’actions sous-évaluées ? C’est quasiment impossible. Il n’y a pas de perles cachées en bourse, précisément parce que tellement d’autres investisseurs ont accès aux mêmes informations au même moment. Le marché détecte immédiatement toutes les occasions à saisir, et une correction des actions s’ensuit.

Gestion passive ou active : 1-0

Cette hypothèse d'efficience des marchés se traduit également dans les chiffres : à peu près 97 % des fonds gérés activement ne parviennent pas à battre les marchés américains sur une période de 20 ans. Historiquement, il est donc plus judicieux pour les investisseurs à long terme d’opter pour la gestion passive. En d’autres termes, il est préférable de suivre simplement un indice large, comme le S&P 500, avec un tracker plutôt que d’opter pour un fonds d’investissement qui essaie de surperformer le S&P 500.

Des occasions plus rentables dans les pays émergents ?

En toute logique, le fonctionnement des marchés émergents est bien moins efficace. Les marchés sont plus petits, les volumes négociés sont plus faibles, il y a moins d’acteurs, moins d’analystes, moins d’informations disponibles, etc. Cela signifie qu’il y a donc plus de marge de manœuvre pour que les investisseurs actifs obtiennent un avantage en matière d’information et surpassent ainsi le marché. L’opacité des pays émergents améliore donc en théorie les chances de ceux qui sont prêts à creuser plus profondément, à regarder au-delà des chiffres disponibles et à comprendre en profondeur les dynamiques des marchés locaux.

Coûts, volatilité et risques géopolitiques

Ce raisonnement cache cependant un piège. L’hypothèse selon laquelle les inefficacités se traduisent automatiquement par des rendements supérieurs pour les investisseurs actifs et les gestionnaires de fonds ne tient pas compte de la complexité de ces marchés. Les risques augmentent, de même que les coûts d’obtention et de traitement des informations. En outre, la gestion active exige une discipline de fer et une stratégie claire pour ne pas se laisser aspirer par la volatilité qui peut parfois caractériser les pays émergents. De plus, les risques géopolitiques semblent également plus élevés dans les pays émergents. À titre d’exemple, en mars 2022, la Russie a été radiée des indices des pays émergents, ce qui a contraint les gestionnaires d’actifs à faire une croix sur ces positions.

Gestion passive ou active : 2-0

L’affirmation selon laquelle la gestion active fonctionne mieux pour les pays émergents ne semble pas non plus être confirmée par les chiffres. Bien que le succès des gestionnaires actifs varie d’un pays à l’autre, la gestion passive n’est certainement pas à négliger dans ces recoins inefficaces du marché. Bien au contraire. Environ 95 % des fonds gérés activement qui sont axés sur les pays émergents ne parviennent pas à surperformer leurs benchmarks à long terme (20 ans). Une enquête de Morningstar révèle que sur une durée de 10 ans également, les gestionnaires actifs ne passeront pas la barre. Seuls 20 % des gestionnaires actifs de la catégorie des actions émergentes existent encore après 10  ans et surperforment l’indice. La probabilité de surpasser le marché grâce à une gestion active est donc limitée, tant sur les marchés dits plus efficaces (États-Unis et aussi Europe) que sur les marchés inefficaces (pays émergents). Si vous souhaitez quand même tenter votre chance avec une gestion active, vous devrez en outre surmonter certains obstacles. En effet, pour quel fonds devez-vous opter exactement ? Sachant qu’à long terme, la grande majorité d’entre eux obtiendront de moins bons résultats que leur benchmark... Et que rien ou personne ne peut garantir qu’un fonds très performant continuera à bien performer.

Faut-il investir avec des trackers ou des fonds ?

Chez Keytrade Bank, vous choisissez vous-même dans quoi vous investissez.

Cette communication ne contient ni un conseil d’investissement ou recommandation, ni une analyse financière. Aucune des informations contenues dans cette communication ne doit être interprétée comme ayant une valeur contractuelle d’aucune sorte. Cette communication n’est produite qu’à des fins indicatives et ne constitue en aucun cas une commercialisation de produits financiers. Keytrade Bank ne pourra être tenue responsable des décisions prises sur la base des informations contenues dans cette communication, ou de son utilisation par un tiers. Avant d’investir dans des instruments financiers, veuillez vous informer en bonne et due forme et lire attentivement le document « Aperçu des caractéristiques et risques essentiels des instruments financiers que vous trouverez dans la section « Documents » sur keytradebank.be.

D'autres articles qui pourraient vous intéresser