Bourse vs Brique : 1-0
Keytrade Bank
keytradebank.be
03 décembre 2019
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Les Belges ont une grande confiance en l’immobilier. Mais son rendement est-il meilleur que les actions ?
Ceux qui étaient à la recherche d'une maison au cours des dernières années l'ont senti dans leur portefeuille. Cela vaut aussi bien pour un petit studio que pour une grande villa : les prix de l’immobilier sont à la hausse. Les taux historiquement bas des crédits hypothécaires en sont l'une des explications. Les acheteurs peuvent emprunter plus d’argent donc les vendeurs augmentent leurs prix.
Néanmoins, ce n’est pas seulement la faute des taux bas. La réponse est aussi à trouver dans l’augmentation du nombre d’habitants et de petites familles. En outre, de plus en plus de Belges achètent des biens immobiliers pour diversifier leurs actifs et / ou générer des revenus supplémentaires.
Quand nous observons les prix des biens immobiliers des 50 dernières années, les chiffres parlent pour eux. Malgré quelques creux, le graphiques monte continuellement.
Vente de biens en Belgique en se basant sur le plan cadastral – moyenne, prix réel (1979 – 2017)
Source : Statbel
Actions belges vs immobilier belge : 1 - 0
L’immobilier belge ? A première vue, c’est le pactole. Mais que se passe-t-il si on compare les biens immobiliers belges aux actions belges ? En 2018, De Tijd a cherché dans ses archives et a fait la comparaison. Le journal a calculé le rendement moyen de toutes les actions belges qui, de début 1968 à fin 2017, ont été notées sur la bourse de Bruxelles. Les dividendes versés ont été inclus dans ceci, avec l'hypothèse que les dividendes ont été immédiatement réinvestis dans l'action sous-jacente. De plus, l’inflation a été prise en compte afin d’atteindre un rendement réaliste. Le résultat ? En investissant, début 1968, 1000€ sur la bourse de Bruxelles, à la fin de 2017 vous avez 22800€ dans votre poche (après inflation). C’est un rendement de 6.5% sur base annuelle. Sans oublier qu’il y a eu les crashs de 1974 et 2008.
Celui qui a investi dans l’immobilier n’a pas fait une affaire : des 1000€ qu’il a mis dans la brique en 1968, il a maintenant 2500€ (après inflation), un rendement de 1.8% sur base annuelle. Bien sûr, il y a un petit grain de sel dans cette comparaison. D’un côté, on ne prend pas en compte un éventuel rendement venant d’un loyer, mais d’un autre côté on ne prend pas en compte les investissements de maintenance et les taux d’inoccupation.
1.000 euro investis en actions belges en 1968 = 22.800 euro fin 2017 (après inflation)
1.000 euro investis dans l’immobilier belge en 1968 = 2.500 euro fin 2017 (après inflation)
Source : De Tijd
Actions internationales vs immobilier belge : 1-0
Au Credit Suisse, ils peuvent remonter plus loin dans leurs archives. Sur base des données de 23 nations représentatives, il ressort que les actions entre 1900 et 2017 ont généré un rendement annuel moyen de 5,2%. Nous observons sur les 50 dernières années un rendement de 5,3% par an. La même période, les actions européennes ont généré un rendement annuel moyen de 6,3% et les actions américaines 5,7%.
Rendement annuel 1968-2017 après inflation
- Immobilier belge : 1.8%
- Actions belges : 6.5%
- Actions européennes : 6.3%
- Actions américaines : 5.7%
- Actions mondiales : 5.3%
Source: De Tijd & Credit Suisse
Conclusion ? Si on compare des actions avec l’immobilier belge, on voit que les actions ont un plus haut rendement. A part le rendement, on doit aussi prendre en compte d’autres facteurs pour faire la comparaison. Comme le prix, l’énergie et les coûts qui sont investis.
Sources : Statbel, Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook 2018, De Tijd