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Là où se trouve l’argent réside un levier de changement

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La maison Lumen, sur la Huidevettersstraat à Anvers, abrite le Museum of Circular Economy que vous pouvez visiter du 1er au 30 octobre inclus. Son instigatrice, Nina Maat (25 ans), associe à chaque fois un artiste à une entreprise qui privilégie d’ores et déjà l’économie circulaire. Avec à la clé une quinzaine d’installations et d’œuvres d’art à découvrir.

L’artiste Frederik Lizen, également connu sous le nom d’En Plein Public, s’est associé à Keytrade Bank pour cette exposition. Une critique de la société avec un trait d’esprit : c’est ainsi qu’il décrit son œuvre. Un thème tel que « l’investissement responsable » constitue donc une source d’inspiration pour lui. Vous pouvez en découvrir le résultat au Museum of Circular Economy. Avant de se mettre au travail, Frederik a demandé à Katrien Berghs (responsable RH chez Keytrade Bank), Viktor Smits (membre du comité corporate social responsibility chez Keytrade Bank) et Jasper Vekeman (journaliste financier et cofondateur de la Duurzaam Beleggen Academy) d’éclairer sa lanterne.

« Une banque ne sert pas uniquement à réaliser des bénéfices et préserver la satisfaction des actionnaires. Elle a aussi un rôle sociétal à jouer », entame Katrien Berghs de Keytrade Bank. « D’une part, en donnant le bon exemple. D’autre part, en offrant aux clients la possibilité de faire la différence avec leur argent. Car là où se trouve l’argent réside un levier de changement. »

« Montrer l’exemple ne se limite pas à trier les PMC, à éteindre la lumière en sortant de la salle de réunion ou à donner de vieux meubles à une association caritative. Ces gestes comptent bien sûr (les émissions de CO2 de Keytrade Bank par travailleur sont d’ailleurs en moyenne 2,2 fois inférieures à celles des autres banques belges) mais ne suffisent pas », poursuit Katrien. « Des travailleurs heureux et en bonne santé : c’est tout aussi important. »

« Nous y travaillons notamment en encourageant les activités sportives, les conférences consacrées à une alimentation et une cuisine saines, des séances de massage... », souligne Viktor Smits de Keytrade Bank. « Actuellement, nous proposons déjà le télétravail à 50 % et nous voulons aller encore plus loin en vue d’offrir un meilleur équilibre carrière/vie privée aux collaborateurs. Enfin, nous ne sommes pas dans une tour d’ivoire, ici au bureau de Bruxelles. Nous collaborons avec Molengeek, afin d’offrir des possibilités aux jeunes qui aspirent à une carrière dans l'IT. »

Les entreprises, et en particulier les banques, peuvent changer la donne. Non seulement en balayant devant leur propre porte, mais aussi en permettant aux clients de poser des choix résolus. Par exemple, en investissant de manière responsable plutôt que de manière « classique ». « Les clients peuvent investir de manière responsable chez Keytrade Bank, mais sans que nous les poussions dans une direction particulière. Keytrade Bank n’est pas une banque de conseil typique. Nous travaillons en ligne et nous ne disposons pas de centaines d’agences ni d’une multitude de conseillers en placements. Cela signifie aussi que nous ne recommandons ni ne déconseillons aucun produit d’investissement », précise Katrien. « Chaque client peut réaliser des investissements responsables, mais le choix appartient donc toujours au client. »

Arkéa (le groupe qui détient Keytrade Bank) applique une politique d’investissement stricte. Le groupe n’investit par exemple pas dans des secteurs tels que l’industrie du pétrole, du tabac ou des armes. « Supprimer ces investissements de l’offre outrepasse toutefois la liberté de choix de nos clients.La "censure" ne fait pas partie de notre ADN ni de celui de nos clients », poursuit Viktor. « Nous pouvons informer les clients, voire leur donner quelques pistes, mais ce sont toujours eux qui décident. »

Katrien et Viktor reconnaissent qu’ils ont encore un long chemin à parcourir en matière d’information. D’une part, certaines restrictions légales empêchent la banque de donner des conseils. D’autre part, nous sommes encore loin d’une norme uniforme sur ce que signifie précisément l’investissement durable ou responsable. « Il existe en effet différentes stratégies d’investissement responsable », ajoute Jasper Vekeman de la Duurzaam Beleggen Academy. « Elles permettent d’exclure les entreprises de secteurs controversés, ou d’investir uniquement dans les "meilleurs éléments" d’un secteur. Vous pouvez également investir dans des produits ESG qui réunissent à la fois des critères environnementaux (Environnement), sociaux (Social) et de bonne gouvernance (Governance). Une autre stratégie consiste à investir dans des entreprises dont les produits et services exercent un impact positif, etc. »

Les différentes définitions et stratégies de l’investissement responsable ne constituent pas la seule couche d’abstraction. « Il existe également plusieurs façons de mesurer la durabilité d’un investissement. En réalité, il arrive souvent qu'une même entreprise obtienne une note de durabilité de 6 sur 10 auprès d’une agence de notation et de 9 sur 10 chez une autre agence de notation », poursuit Jasper. « En tant qu’investisseur amateur, vous devez donc non seulement opter pour une stratégie de durabilité, mais aussi choisir la règle que vous voulez utiliser comme cadre de référence. De plus, ce n’est pas encore une science exacte ou objective. »

« Cela reste un exercice difficile », confirment Katrien et Viktor de Keytrade Bank. « Mais nous pouvons espérer une amélioration et une plus grande transparence. Au niveau européen, la situation évolue rapidement. » En effet, à partir de 2024, les entreprises cotées en bourse devront rendre compte de manière beaucoup plus détaillée de leurs chiffres non financiers, comme leurs émissions de CO2. La règle s’applique également aux entreprises étrangères cotées en bourse qui réalisent chaque année un chiffre d’affaires d’au moins 150 millions d’euros en UE et qui possèdent au moins une division au sein de l’UE. Cela facilitera les devoirs des clients qui veulent investir de manière responsable. Affaire à suivre, sans aucun doute !

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La prochaine fois

De la réparation de vêtements au salon de la construction, le Museum of Circular Economy organise également différents événements.

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