Nigeria : un nouveau filon pour les investisseurs audacieux ?

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Intelligence artificielle, énergies renouvelables ou Inde : les investisseurs audacieux recherchent généralement de nouveaux potentiels de croissance. Dans l’espoir de prendre un billet pour l’avenir, ils se concentrent non seulement sur les tendances actuelles et futures, mais aussi sur les changements économiques et sociaux qui façonneront le monde d’après-demain. Le Nigeria, un marché qui répond à ces aspirations, se profile peu à peu sur le radar de ces investisseurs.

Un dividende démographique considérable

Le pays africain est sans doute le plus grand marché le moins connu des investisseurs. En théorie, le Nigeria semble pourtant occuper une position de départ idéale pour devenir un miracle de croissance économique. Avec un PIB de 477 milliards d’USD, le Nigeria constitue d’emblée la plus grande économie d’Afrique et prend une longueur d’avance dans les rankings économiques sur l’historiquement populaire Afrique du Sud. Le pays est également le plus grand exportateur de pétrole du continent. Son plus grand atout réside sans doute dans son énorme potentiel démographique. Avec 229 millions d’habitants, le Nigeria est en effet le pays le plus peuplé d’Afrique. Environ la moitié des Nigérians – 113 millions de personnes – ont moins de 18 ans. Selon les projections, le Nigeria devrait devenir le troisième pays le plus peuplé au monde vers 2050.

Ups and downs

Quel investisseur se retiendrait d’exploiter le potentiel d’un marché aussi immense ? Malgré son dividende démographique et son énorme potentiel économique, mieux vaut toutefois ne pas craindre les sensations fortes si l’on souhaite investir au Nigeria. Ainsi, de 2001 à 2014, la croissance de l’économie du pays a été l’une des plus rapides au monde, alors que durant le mandat du président précédent, elle n’a progressé en moyenne que de 1,4 %. Au cours de cette même période, le Nigerian moyen a vu son revenu annuel diminuer de près d’un tiers. En cause : une politique économique bancale et un système de devises complexe. Le Nigeria a longtemps été confronté à une devise surévaluée, ce qui a freiné les investissements étrangers, avec un repli de 60 % sous le président précédent. En d’autres termes, la progression peut être aussi rapide que le recul.

Les réformes drastiques attirent les investisseurs

Considéré comme une démocratie depuis 1999, le Nigeria a élu un nouveau président en mai 2023. Celui-ci a immédiatement mis fin aux subventions pérennes aux produits pétroliers (qui ont coûté 10 milliards de dollars US au Trésor public rien qu’en 2022), s’est débarrassé du système monétaire complexe et a congédié le gouverneur de la banque centrale, considéré comme co-responsable du déclin économique. Dans le même temps, des mesures ont été prises pour stimuler l’entrepreneuriat et faciliter les affaires au Nigeria. Ces mesures drastiques et inédites ont plu aux investisseurs : la Bourse nigériane a progressé de près de 40 % dans les six mois qui ont suivi le résultat des élections. Les investisseurs espèrent que le nouveau président élu pourra mettre le pays sur les rails.

Des défis de taille

Pour l’instant, le parcours semble semé d’embûches : la fin des subventions aux produits pétroliers et les interventions monétaires déclenchent une hausse sans précédent de l’inflation. Les prix des carburants ont triplé (dans un pays qui figure notamment dans le top 20 des exportateurs de pétrole) et la devise locale s’est fortement dépréciée par rapport à l’USD. Toutefois, si le gouvernement actuel parvient à traverser cette tempête et à annihiler à terme à la politique néfaste des dernières années, la croissance pourrait fortement évoluer au Nigeria. Une perspective sur laquelle les investisseurs semblent miser pour l’instant. À long terme, le défi pour le nouveau gouvernement consistera également à élaborer une politique éducative solide afin de libérer le potentiel de capital humain du Nigeria, qui constitue probablement son plus grand atout. L’anglais étant la langue nationale officielle, le Nigeria est également susceptible de devenir un nouveau pôle international pour l’externalisation de services.

Quels secteurs peuvent en profiter en premier lieu ?

À la lumière des rapports et des perspectives des gestionnaires de patrimoine et spécialistes en investissements, il apparaît surtout que les télécommunications et les biens de consommation non essentiels offrent un potentiel attrayant pour les investisseurs qui n’ont pas froid aux yeux. Alors que près de 90 % de la population possède un GSM ou un smartphone, l’infrastructure et la consommation de données restent à la traîne. Il reste donc un solide potentiel à exploiter. En outre, des modifications réglementaires pourraient permettre aux opérateurs de télécommunications d’obtenir des licences bancaires, ce qui créerait des possibilités de banque mobile (55 % des Nigérians ne possèdent pas encore de compte bancaire). Si l’inclusion financière augmente, comme cela a déjà été le cas au Kenya, au Sénégal et au Ghana, cela ouvrira la porte à davantage de services financiers (crédits, assurances...), à une diminution de la corruption et à la croissance et au développement économiques. Le secteur bancaire pourrait également en profiter.

Parallèlement, davantage de possibilités naîtront probablement dans certains segments de consommation. À mesure que le PIB par habitant augmenterait, des revenus se libéreraient non seulement pour couvrir les besoins de base, mais aussi pour davantage de biens de consommation non essentiels, y compris des aliments et boissons emballés, des produits ménagers et de soins personnels, des appareils électroménagers, etc.

Comment investir au Nigeria ?

Investir dans des actions nigérianes en tant que particulier est une tâche complexe. En effet, chez les courtiers et les banques belges, vous n’avez pas d’accès direct au Nigerian Stock Exchange. La seule manière d’obtenir une exposition est d’investir dans un tracker ou un fonds géré activement. Mais ici aussi, vous serez confronté(e) à des restrictions. La plupart des trackers et fonds régionaux proposent en effet un panier diversifié d’actions africaines, ou un panier avec d’autres frontier markets. Pour un particulier belge, pénétrer le marché nigérian est donc un défi ambitieux. D’autre part, pour ceux qui veulent s’exposer tout en répartissant les risques et en essayant de maîtriser la volatilité, un fonds ou tracker régional peut offrir un compromis attrayant. Par ailleurs, de nombreux gestionnaires ont récemment augmenté leur exposition au Nigeria. De cette manière, vous obtiendrez peut-être votre part du gâteau, même si vous devez garder la tête froide.

Investir dans des frontier markets ?

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